A propos

Le collectif Les Lents

Le collectif Les Lents crée, produit et diffuse des projets artistiques et socioculturels en favorisant les lieux et les rencontres inattendues. Il organise des événements, des ateliers, produit des spectacles ou gère des lieux de rencontres et d’émancipation.

S’appuyant sur les outils de l’éducation populaire, de l’auto-gestion et de la gouvernance partagée, il réfléchit et imagine des dispositifs de partage qui reposent sur une mutualisation des besoins, des savoirs et des capacités de toutes et tous.

Statuts de l’association (15.01.2024)

LES LENTS

Les lents invite au malentendu. Les mots résonnent mais tout cela n’est pas très clair : les lents. Il nous faut les répéter : « les lents » et chacun y va de son interprétation, un mouvement pour s’élancer, une impulsion ? ou plutôt un certain rythme de croisière, une allure ? ou alors un mammifère ruminant qui ressemble à un cerf un peu ventru ?

Peut-être que ces deux mots « les lents » désignent tout cela à la fois mais indiquent surtout un premier endroit de malentendu à partir duquel une parole peut voir le jour pour dire qu’elle n’est pas sûr d’avoir bien compris. Les lents commence par ce tout petit malentendu, une forme d’hésitation qui jamais ne trouve la pierre où poser le pied, qui accepte son état de déséquilibre.

« Le monde ne marche que par le malentendu.
c’est par le malentendu universel que tout le monde s’accorde.
Car si, par malheur, on se comprenait, on ne pourrait jamais s’accorder. »

Baudelaire, Mon coeur mis à nu.

Et si l’orthographe lorsque l’on passe à l’écrit nous oblige à fixer le sens de ce qui phoniquement restait indéterminé, retenons non pas le mot d’ordre d’un tempo de la vie mais plutôt ce que le mot implique dans ses formes d’hésitations, de toujours garder ce petit doute auprès de nous.
Le problème ne réside peut-être pas tant dans la cadence ou l’allure, rapide ou lente, avec laquelle nous décidons de vivre, que dans notre capacité à tolérer d’autres rythmes que le notre. Le mot les lents possèdent trois rythmes qui essayent de vivre ensemble.

Membres de la Coordination

Carina Carballo – Son tout premier souvenir est l’apprentissage de la lecture sur les genoux maternels: le pouvoir magique des mots sera le fil rouge de son parcours. Après deux ans à Dublin, elle obtient une licence en lettres à l’Université de Genève, puis travaille à la communication au Théâtre de Vidy, aux archives iconographiques de la Cinémathèque suisse, complète un SPEC en traduction littéraire, un CAS en dramaturgie en 2022 et enseigne depuis quelques années l’anglais dans un gymnase lausannois. Obnubilée par le lien aux autres et au vivant, elle tente de les cultiver au sein de l’association du Jardin aux 1000 mains. Elle cuisine par ailleurs assez bien les röstis.

Jonas Beausire – Jonas est libraire et spécialiste de l’information documentaire. Après un bref passage à l’EPFL et un assistanat de recherche sur la patrimonialisation des arts vivants, il rejoint la Fondation SAPA – les Archives suisses des arts de la scène. Depuis trois ans, il coordonne le Master Théâtre de la Manufacture – Haute école des arts de la scène.

Flo Zurbriggen – Flo a un CFC en médiamatique et se spécialise dans la communication, la recherche de fonds et l’administration pour des associations. Son plus grand investissement se déroule au Jardin aux 1000 mains, un espace autogéré d’expérimentations autour du vivre ensemble et de l’écologie. Flo est également en charge de la coordination des Jardins d’Ouchy, graphiste pour #cine et réfléchit et accompagne des structures dans la mise en place de leur gouvernance partagée.

Membre du Comité

Jacline Choulat – Jacline a travaillé pendant près de 30 ans comme infirmière en soins palliatifs à Collonge-Bellerive. Dans ce domaine, elle s’est intéressée aux directives anticipées ainsi qu’à la notion de résilience. Elle a milité dans un syndicat pendant toute sa carrière. A sa retraite, elle a déménagé à Lausanne pour rejoindre son compagnon et est depuis bénévole au Jardin aux 1000 mains et milite dans le collectif de la grève féministe et des femmes. Elle est mère et grand-mère.

Faye Corthésy — Faye est chercheuse et enseignante en histoire du cinéma. Elle travaille sur l’histoire du cinéma expérimental et les enjeux politiques de la circulation des films. Elle s’intéresse également aux liens entre prison et cinéma, dans une perspective abolitionniste. Elle enseigne à la HEAD à Genève et travaille ponctuellement comme programmatrice.

Sarah Frehner

Nico Bätz